Les protocoles expérimentaux

Les modalités

Grâce à un partenariat associant recherche, enseignement et développement agricole et à partir de l’étude du statut mycorhizien de parcelles en agriculture de conservation et en agroforesterie,  le projet s’attache à produire des connaissances scientifiques et des outils de transfert qui seront déployés pour enrichir, sensibiliser et accompagner les actions en faveur de l’agroécologie à partir de l’entrée mycorhize vers l’ensemble des agriculteurs français.

Les parcelles sélectionnées pour le projet ont des caractéristiques communes.

Noyer : un sol à dominante argilo-calcaire choisi pour son pH basique avec une faible disponibilité en phosphore. Un sol a pH basique est plus favorable à la formation d’endomycorhizes. Sur les parcelles, des noyers de la variété Franquette sur porte-greffe Regia ont été plantés et plusieurs modalités sont analysées (agriculture conventionnelle, biologique, et avec couvert végétal comprenant de la féverole en inter-rang).

Maïs : le labour a un impact négatif sur le développement et la persistance des champignons mycorhiziens à arbuscules. Les parcelles de maïs ont toutes été choisies parmi des agriculteurs pratiquant l’agriculture de conservation : pas de travail du sol, semis-direct sous couvert végétal, couverture permanente du sol, rotations culturales. Les grains sont enrobés ou non par un fongicide de contact, le Thirame, dont l’action à large spectre peut avoir un effet néfaste sur les champignons mycorhiziens arbusculaires.

Dans les différentes modalités, l’historique de l’itinéraire technique incluant la fertilisation, la couverture du sol, le travail du sol et l’enrobage ou non des semences par un fongicide sera pris en compte.

Voici donc un récapitulatif de toutes les modalités de parcelles étudiées (4 parcelles par modalité) :

  • Noyers en culture conventionnelle
  • Noyers avec couverts végétaux en inter-rang (féverole en couvert principal)
  • Noyers en agriculture biologique (dont une avec couvert végétal)
  • Agroforesterie : noyers avec maïs en inter-rangs
  • Maïs avec semences enrobées
  • Maïs avec semences non enrobées

En 2018 ces modalités ont été actualisées pour se concentrer sur les parcelles de noyer :

  • Noyers en culture conventionnelle sans couverts végétaux
  • Noyers en culture conventionnelle avec couverts végétaux (féverole en couvert principal)
  • Noyers en agriculture biologique sans couverts végétaux
  • Noyers en agriculture biologique avec couverts végétaux (féverole en couvert principal)
  • Agroforesterie : noyers avec maïs ou blé en inter-rangs

Les campagnes de prélèvements

En 2017, lors de la première année du projet, des analyses physico-chimiques, physiologiques et microbiologiques des sols et des analyses moléculaires ont été réalisées. L’ensemble des paramètres mesurés et l’intérêt de leur mesure sera décrit dans la page « Mesures et indicateurs », et des fiches techniques détaillant les procédures des différentes analyses sont disponibles ici : Fiches techniques.

5 prélèvements de sols rhizosphériques par parcelle ont été effectués pour les analyses physico-chimiques.

5 prélèvements de sols rhizosphériques et de racines par parcelle ont été effectués pour les analyses microbiologiques (taux de mycorhization).

 

En 2018, des prélèvements similaires de sols ont été réalisés, mais uniquement dans des parcelles avec des noyers (Modalités M1 à M4). Une attention particulière a été portée sur les communautés microbiennes, et notamment sur les champignons mycorhiziens à arbuscules, associés aux racines des espèces végétales composant le couvert. La flore a été inventoriée sur ces parcelles et la diversité de chaque espèce a été estimée par la méthode des quadrats.

5 prélèvements de sols rhizosphériques par parcelle ont été effectués pour les analyses physico-chimiques.

5 prélèvements de sols rhizosphériques et de racines par parcelle ont été effectués pour les analyses microbiologiques (biochimiques et taux de mycorhization) au pied des noyers.

3 blocs supplémentaires par parcelle ont été prélevés pour des analyses microbiologiques sur les espèces principales des couverts (féverole, avoine ou maïs sur les parcelles en agroforesterie).

 

Au total, c’est donc 476 blocs et échantillons de sol qui ont été prélevés et analysés au cours de ces deux années de prélèvements.